Quels liens établit-il entre famille et société ?
I - Deux familles antagonistes.
Dés le début du XIV s., Dante mentionne les Mintecchi et les Capuletti, dont les dissensions, si elles remontent aux Guelfes et aux Gibelins, pourraient être d'origine politique et religieuse. Le choeur évoque des "haines ancestrales" dont tous ont oublié l'origine, ce qui confère au conflit une dimension plus mythique qu'historique. Contrairement à la tragédie grecque, il n'y a pas de condamnation métaphysique à Vérone. S ne montre pas que les conséquences de ces hostilités. Escalus mentionne " Trois rixes civiles sont nées de vos paroles" (I,1). Hormis le prince et le moine, tous sont impliqués dans la querelle. La famille comporte, à l'image de la gens romaine, toutes les personnes vivant dans une même maison, serviteurs inclus. Les querelles éclatent entre gens de même rang.
II - La famille, un huit clos irrespirable.
Chaque communauté aurait pu être source d'équilibre et de paix. A l'exception de R, S est assez discret sur la famille Montaigu, dont le père va perdre femme et fils. Comme J vit parmi les siens, le dramaturge dépeint davantage les Capulet. La mère semble guindée dans le devoir, engageant sa fille à suivre le même chemin qu'elle : se marier jeune, avoir des enfants. Son voeu : " Je voudrais que cette sotte soit mariée à la tombe" (III,5) se transformera en verdict. Particulièrement attaché à la seule enfant qu'il ait, Capulet semble désireux de faire son bonheur et il est prêt à lui accorder du temps avant de la marier. Mais son autocratisme l'aveugle, comme Othello la jalousie, tyran domestique, il insulte et accable J. Puis il mesure, comme Lear, les ravages de sa déraison et a pour l'enfant morte des paroles de poète.
III - La famille, corruptrice de la société.
Le gouvernement du Prince ne semble pas initialement dévoyé. Le mal qui détruit les familles pervertit L'état. Ces dernières empoisonnent les relations à l'intérieur de la cité : bourgeois, gardes, citoyens interviennent après chaque rixe, mais la paix reste fragile. Le prince désire réguler les conflits par la cour de justice, mais à la fin, c'est la mal qui triomphe : " Jamais, il n'y eut pire cortège de maux"
Par leurs dissensions injustifiées et hyperboliques, les pères engendrent le malheur et inversent le temps. La haine serait l'hybris de la famille et de la société. L'amour semble capable d'endiguer des comportements proches de la barbarie.
céline, Posté le mercredi 08 octobre 2008 13:25
Tu sais que la , pour l'instant tu es de loin la personne que je prefere au monde ^^
Nous donner une question type bac pour le lendemain.. elle abuse un peu la prof. ^^
je regarde un peu partout , je fouine =)
et merci pour cette aide inespérée ! :D